Le calcul des déperditions calorifiques, local par local et pour l’ensemble du bâtiment, permet de dimensionner la puissance des émetteurs de chaleur et du générateur de chaleur. Il s’agit d’une étape essentielle pour la conception d’une installation de chauffage performante.
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Calculer la charge thermique consiste à calculer la puissance nécessaire pour chauffer un bâtiment ou un local dans les conditions les plus froides. Il s’agit donc d’un calcul des déperditions calorifiques, qui peut éventuellement tenir compte d’une puissance supplémentaire pour assurer une relance de l’installation de chauffage.
Ce calcul est effectué préalablement au dimensionnement d’un générateur de chaleur (chaudière, pompe à chaleur, ou tout autre générateur) ou d’un système d’émission de chaleur (radiateurs, chauffage par le sol, …).
Plusieurs méthodes permettent de calculer cette charge thermique, chacune présentant des avantages et des inconvénients.
Le calcul du besoin de chaleur est crucial. Ces outils vous permettent d’offrir à votre client le meilleur résultat possible.
La méthode de référence recommandée pour calculer la charge thermique est décrite dans la norme européenne NBN EN 12831-1 (2017) et dans l’annexe nationale belge (2020), laquelle définit les valeurs de certains facteurs à utiliser en Belgique (températures extérieures, …). Cette annexe propose également une méthode dite ‘simplifiée’ par rapport à la méthode de référence figurant dans la norme.
Les deux méthodes (standard ou simplifiée) permettent de calculer les déperditions pour chaque local d’un bâtiment ainsi que pour un bâtiment dans son entièreté. Elles nécessitent de connaître l’ensemble des dimensions de chaque local, les coefficients de transmission (valeurs U) des parois (intérieures et extérieures) et des menuiseries, le système de ventilation existant (type de système, débits) ainsi que l’étanchéité à l’air du bâtiment.
Ces méthodes de calcul étant normalisées, elles offrent une plus grande garantie technique et juridique en cas de litige.
Buildwise met à votre disposition une feuille de calcul Excel pour calculer la charge thermique suivant la méthode décrite dans l’annexe nationale belge.
De nos jours, il est fréquent de disposer de documents de type PEB (déclarations PEB, certificats PEB, …) comportant des informations relatives à l’enveloppe et à la ventilation d’un bâtiment.
Ces données permettent d’estimer les déperditions calorifiques d’un bâtiment entier. Malgré quelques différences mineures avec la méthode de calcul de la norme européenne précitée, le principe de calcul est assez similaire et devrait livrer des résultats assez proches.
Il convient toutefois de veiller à certains points :
L’outil SmartGeotherm développé par Buildwise permet d’effectuer cette estimation.
Pour des bâtiments existants, il est également possible d’estimer les déperditions thermiques d’un bâtiment en se basant sur les consommations d’énergie passées. Cette approche peut s’avérer intéressante en rénovation ou pour une première estimation, lorsque les métrés ou les valeurs U ne sont pas facilement disponibles.
Toutefois, cette méthode présente certaines contraintes. En effet, elle s’applique uniquement :
Buildwise a développé l’application web Heatload, qui s’appuie sur cette méthode pour estimer la charge thermique des logements.
Estimer les déperditions thermiques d’un logement sur la base des consommations passées
L’application Heatload permet d’estimer en quelques minutes la puissance nécessaire pour le chauffage d’un logement en se basant sur les relevés d’index ou de factures d’énergie passées.
Il existe de nombreuses sources faisant encore référence à des puissances par mètre carré ou par mètre cube pour le dimensionnement des installations de chauffage. Ces valeurs permettent de s’assurer que le résultat d’un calcul a bien le bon ordre de grandeur, mais elles ne devraient pas être utilisées pour le dimensionnement.
Dans le cas d’une rénovation avec un système existant, il est déconseillé d’utiliser la puissance des radiateurs existants pour évaluer la déperdition. Il est plus que probable que l’émetteur a été surdimensionné. Un calcul de déperdition réalisé correctement a justement pour objectif de vérifier si l’émetteur existant a une puissance suffisante ou non, éventuellement à un régime de température plus bas que le régime de température initial.