Prévenir la fissuration des murs de cave en béton par une exécution appropriée

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L’armature des ouvrages en béton est indispensable pour limiter la fissuration au jeune âge du béton soumis au retrait ou à des variations de température. Ceci est d’autant plus essentiel pour les murs de cave, lesquels doivent respecter des exigences d’étanchéité strictes pour ne compromettre ni l’utilisation du bâtiment ni sa durabilité.

EUROCODE beton uitvoering

De nombreuses observations sur chantier ont permis de constater qu’une fissuration trop importante des murs en béton peut s’expliquer par l’inadéquation entre le ferraillage prévu par le bureau d’études et les conditions de mise en œuvre réelles sur chantier. L’armature des ouvrages en béton doit en effet être déterminée non seulement en fonction de la composition du béton, mais également des conditions atmosphériques et des spécificités d’exécution, difficilement maîtrisables lors de l’étude. Une collaboration entre entrepreneur, bureau d’études et fournisseur de béton durant le chantier est donc primordiale pour contrôler la fissuration des ouvrages en béton.

Si les causes de la fissuration du béton sont nombreuses et variées, on peut néanmoins pointer les suivantes, cruciales dans le cas des murs de cave :

  • un béton très chargé en ciment
  • des murs plus épais que prévu
  • un enrobage excessif des armatures dû à des tolérances d’exécution difficiles à respecter
  • un décoffrage précoce en plein été et par temps venteux.

 

Un béton plus chargé en ciment aura tendance à subir un retrait plus important. Une armature plus importante est alors nécessaire pour maîtriser la fissuration.

Un décoffrage précoce a pour conséquence que le béton n’a pas encore une résistance en traction suffisante pour supporter les tensions générées par les déformations empêchées. De plus, un décoffrage précoce en été lors d’un jour venteux aura tendance à augmenter le retrait de dessication et donc augmenter les tensions au sein du mur.

Un enrobage excessif des armatures les rend moins efficaces pour reprendre les tensions qui s’exercent à la surface du béton.

Une longueur maximale de 15 m par phase de bétonnage est conseillée, afin de limiter les tensions au sein du mur.

Le type de coffrage influence considérablement le risque de fissuration des murs. Une paroi en soil-mix peut par exemple induire plus de retrait de dessication et gêner davantage les mouvements du béton qu’un coffrage classique.  Les coffrages isolants permettent de limiter les écarts de température entre l’intérieur et l’extérieur des murs épais et d’éviter de générer des tensions excessives. Ce type de coffrage présente toutefois une inconvénient : l’élévation de température au sein du béton étant plus importante, cela peut entrainer un choc thermique lors du décoffrage.

 

Quelques documents utiles :

  • La NIT 260 dédiée au ferraillage du béton.
  • La NIT 247 qui traite de la conception et exécution des ouvrages étanches en béton.
  • La NIT 285 qui concerne l’exécution des structures en béton et précise, entre autres, les délais de décoffrage et les autres recommandations à respecter pour prévenir l’apparition de fissures.