Les notions importantes

Les concepts clés du BIM

Ce chapitre éclaire le lecteur sur les concepts clés du BIM. Un dictionnaire plus exhaustif est disponible ici. 

Les stades de maturité du BIM

Le processus visant à amener le secteur de la construction à une collaboration “complète” sera progressif. Des étapes distinctes ont été définies dans la norme NBN EN ISO 1950-1, sous la forme de « stades » (ou «stages of maturity» en anglais). 

Ceux-ci ont été déterminés dans une fourchette de 1 à 3. Ce chapitre reprend le concept général. 

Stade 1 

Première étape de manipulation du BIM dans l’entreprise. 

La collaboration est encore modérée même si la présence d’un environnement de données commun (CDE) est déjà présent. 

Stade 2 (« BIM selon la série ISO 19650 ») 

« Le stade 2 combine un mélange de processus manuels et automatiques de gestion de l’information, qui sont utilisés pour générer un modèle d’information fédéré incluant tous les conteneurs d’information fournis par les équipes de travail en lien avec un actif ou un projet » (NBN EN ISO 1950-1:2019). 

Stade 3 

Un CDE plus performant (favorisant la gestion de données structurées plutôt que la gestion de fichiers) est mis en place. Il est question à ce stade de « modèles d’information sur serveur à base d’objets BIM ». 

Term 03

Les dimensions du BIM

Alors que l’on est familiarisé avec la 2D et la 3D, le BIM fait apparaître d’autres “dimensions”. 

Ce chapitre décrit chacune de celles-ci. 

La  terminologie ici  n’est pas standardisée. Il n’y a pas (encore) de réel consensus sur la définition des dimensions (surtout au-delà du BIM 5D). 

BIM 4D (planification 4D)

Le BIM 4D inclut la dimension “temps” permettant de gérer le planning et l’ordonnancement du projet. Exemples  : visualiser les étapes et le phasage de la construction ; aider à une meilleure coordination des corps de métier ; gérer les ressources matérielles et humaines ; prévoir l’impact des travaux sur la circulation routière ou sur l’accès à un bâtiment voisin ; voir l’impact de tout changement sur le délai d’exécution initial… 

BIM 5D (gestion des coûts) 

Le BIM 5D inclut la dimension “coût” permettant de gérer des informations liées à l’aspect économique du projet. 

Exemples  : offre de prix depuis le logiciel ; gestion de la répartition des coûts et dépenses tout au long  du projet ; impact de la modification du projet sur le budget automatiquement calculé… 

Autres dimensions

On peut  imaginer : 

  • Une dimension “facility management” (incluant des données détaillées utiles pour la maintenance tout au long du cycle de vie). Exemples  : recherche d’informations sur le fabricant de telle ou telle installation, sur la date de mise en service, sur les paramètres de configuration afin que le fonctionnement de l’installation soit optimal… 
  • Une dimension sur les aspects environnementaux et de durabilité qui permettrait de gérer les informations en lien avec la durabilité du bâtiment, comme sa performance énergétique. 
Term 04 Fr

Open BIM

L’Open BIM est une initiative de buildingSMART International (organisme officiel interprofessionnel autrefois nommé IAI (International Alliance for Interoperability)).

Le but de l’Open BIM est de permettre à tous les intervenants de participer au projet et d’échanger des informations, même s’ils utilisent des logiciels différents.

Cet échange d’informations entre logiciels différents est possible grâce à des formats de fichiers dits « ouverts », tels que les formats IFC, BCF, CoBie. Ce sont davantage des formats d’échange que des formats de travail.

L’Open BIM peut également s’avérer utile au moment de la réception : les données sont en effet accessibles à tous, même si l’on ne dispose pas (ou plus) de la licence pour le logiciel initial.

Open BIM is een initiatief van buildingSMART International (het officiële interprofessionele orgaan dat voorheen bekend stond onder de naam IAI (International Alliance for Interoperability)).

Introduction aux principes de l’Open BIM

buildingSMART’ a réalisé une animation (4 min 30) sur les principes de l’Open BIM : 

  • dans le secteur du bâtiment, la collaboration entre les différents acteurs est indispensable. Ils doivent travailler avec les mêmes informations pour concevoir, réaliser et entretenir un ouvrage 
  • l’échange traditionnel, sur papier, d’informations non coordonnées entraîne des erreurs parfois coûteuses 
  • en partageant toutes les informations entre tous les partenaires dans un même format ouvert, il est possible de travailler ensemble efficacement et correctement 
  • le modèle BIM est la transposition numérique d’un ouvrage. Chaque élément du bâtiment y est représenté par l’objet numérique correspondant. 

L’ensemble du processus BIM est illustré en images par la construction d’une école. Les étapes suivantes sont définies : 

  • un efficient des exigences du maître d’ouvrage 
  • la conception et la modélisation du bâtiment sur la base de ces exigences 
  • à titre d’exemple, si un des éléments fficie porte, sa position, ses dimensions, sa finition, son équipement, etc. sont tous attachés à cet objet en tant qu’informations 
  • le modèle est fficie pour analyser le coût, les performances énergétiques… du bâtiment 
  • l’entreprise se sert du modèle pour construire le bâtiment : planning, communication, appel d’offres et comparaison … 
  • pour fficien en question, un devis est demandé sur la base du modèle défini.Une fois le fournisseur connu, les informations correctes sont ajoutées au modèfficifficicas d’entretien et ion, on dispose ainsi des informations nécessaires concernant les éléments à remplacer ou à réparer.fficiention, on dispose ainsi des informations nécessaires concernant les éléments à remplacer ou à réparer. 

Open BIM - Les acteurs

buildingSMART International (bSI)

Association à but non lucratif, constituée d’antennes nationales (appelées « chapitres ») et de sponsors, dont l’objectif est de promouvoir l’Open BIM et de favoriser l’émergence de normes et leur implémentation. bSI a été fondée en 1996 et était autrefois nommé IAI (International Alliance for Interoperability). 

Forum francophone de l’openBIM

Il s’agit d’un groupement volontaire de chapitres (ou de membres de chapitres) francophones. On y retrouve notamment buildingSMART Canada, buildingSMART France-Mediaconstruct, buildingSMART Switzerland, le CRTI-B (Luxembourg), Buildwise, le Groupe BIM du Québec. Ce forum a été fondé en 2019. 

EU BIM Taskgroup 

Groupe constitué en 2015 sous l’impulsion de la Commission Européenne et constitué de 23 pays membres dont la mission est de coordonner les actions relatives au BIM en Europe et veiller à l’émergence d’une stratégie européenne. 

Une des premières actions du groupe a été la publication d’un guide (EU BIM Handbook) dans 20 langues afin de divulguer des informations sur les bonnes pratiques du BIM appliquées dans les différents pays européens et à l’international. 

Open BIM - Les formats de fichiers ouverts

Le format IFC 

IFC est l’acronyme de « Industry Foundation Classes ». Un format IFC vise à traduire un modèle réalisé dans un certain logiciel en une base de données compréhensible par n’importe quel autre logiciel et à assurer ainsi une interopérabilité entre les logiciels. Voir aussi : Le guide IFC. 

Le format BCF 

BCF est l’acronyme de « BIM Collaboration format ». C’est un format pour la communication des messages décrivant les problèmes découverts sur le modèle. Il permet de transmettre des commentaires, des images, la localisation des points de vue, et les objets du modèle concernés par le problème.  

Le format CoBie 

CoBie est l’acronyme de « Construction Operations Building Information Exchange ». C’est un format contenant des informations utiles pour le facility management. 

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Level Of Information Need

Des notions de LOD, LOI, LOG à la notion de « Level Of Information Need » 

La notion initiale de LOD, dont l’acronyme était utilisé pour parler de “Level of Detail » (Niveau de détail), a évolué au fil du temps. 

La dénomination actuelle est « Level of Information Need » pour « Niveau d’Information Requis ». L’objectif, avec ce nouveau terme, est de réconcilier et d’harmoniser les pratiques parce que les pays emploient de nos jours des dénominations et des échelles différentes pour définir leurs exigences d’information aux différentes phases du projet. 

Pour en savoir plus sur la notion de Level of Information Need, consultez la plateforme BIMids : https://www.bimids.eu/, ainsi que l’article “BIMids, une référence pour vos échanges”. 

Les LOD en Amérique 

les LOD américains sont décrits dans le document “Level of developmentspecification” (BIMForum) et comprennent, pour de nombreux éléments, une explication de ce qui doit être modélisé et défini aux LOD 100, LOD 200, LOD 300, LOD 350 et LOD 400. 

Les LOD en Angleterre 

En Angleterre, le LOD dans le sens “Level of Development” est divisé en 2 : le LOI (Level of Information) se référant à l’information et le LOD (Level of Detail) se référant au graphisme. 

Les ND en France 

La France s’est inspirée des LOD américains pour définir 6 Niveaux de Développement (ND 1, ND 2, ND 3, ND 4, ND 5, ND 6) définissant le niveau de renseignement attendu pour les éléments constituant la maquette numérique selon l’avancement du projet. 

Belgique et Luxembourg 

Conscients des enjeux en termes d’échange d’informations dans les projets BIM au BENELUX et en Europe, Buildwise (Belgique) et le CRTI-B (Luxembourg) ont établi ensemble des règles d’échange communes et proposent une approche uniformisée de livraison de l’information, le tout basé sur la norme européenne EN 17412-1 – Level of Information Need. La plateforme BIMids reprend des conseils relatifs à la structuration du modèle et des éléments du modèle.