En ce qui concerne la compatibilité et la manière de réaliser un raccord étanche avec des membranes traditionnelles (bitumineuses ou synthétiques), il y a lieu de s'informer auprès du fabricant du produit d'étanchéité liquide (cf. NIT 244, chapitre 9). Ces raccords doivent faire l'objet d'une attention particulière lors de l'entretien de la toiture (cf. NIT 215).
Le détail représenté à gauche (absence de décrochement dans la paroi) n'est réalisable que sur une surface de béton à faible absorption d'eau en raison du risque de contournement de l'étanchéité liquide.
Dans le détail de droite, pour éviter un repli du voile d'armature, on le découpe à une distance d'environ 5 mm sous le décrochement.
Pour assurer une bonne adhérence, il convient de procéder à un nettoyage mécanique de la surface de béton (par abrasion, par exemple) et d'appliquer un primaire adéquat.
Les défauts à la surface du béton (tels que fissures, nids de sable ou de gravier) requièrent des traitements complémentaires qui seront mis en oeuvre conformément aux instructions des fabricants.
On veillera de préférence à faire remonter l'étanchéité synthétique ou bitumineuse d'environ 50 mm sur la paroi en béton avant la mise en oeuvre de l'étanchéité liquide.
Cette dernière doit se prolonger sur une longueur permettant de garantir un recouvrement d'au moins 100 mm avec le plan horizontal de l'étanchéité de toiture.
Si le fait de remonter les lés (voir ci-avant) compromet l'efficacité et la pérennité du raccord (difficulté d'accès, sécurité incendie, etc.), il est opportun d'arrêter la membrane dans le plan de la toiture.
L'aptitude des matériaux à être raccordés entre eux tout en assurant une bonne étanchéité à l'eau est dans ce cas une condition sine qua non pour réaliser un recouvrement correct.