- NIT 257 Fig. 72 Raccord à la rive d'une toiture plate et recouvrement de l'acrotère par des couches d'isolation thermique.
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A. Coupe en élévation (2D) B. Coupe en élévation (3D)
1. Couronnement - 2. Étanchéité de toiture
- 3. Pare-vapeur
- 4. Isolation thermique de toiture (épaisseur : d,isol toiture)
- 5. Panneau d'isolation (ETICS) (épaisseur : d,isol ETICS)
- 6. Enduit (ETICS)
- 7. Colle (ETICS)
- 8. Joint d'étanchéité souple
- 9. Bande d'étanchéité comprimée
- 10. Couvre-mur
- 11. Gîtage en bois, support du couvre-mur
- 12. Rejet d'eau sous la jonction d'éléments de couronnement (voir figure 70, p. 64)
- 13. Équerre de support du couvre-mur
- 14. Bloc constructif isolant (épaisseur : d,insulating part)
- 15. Profilé de rive
- 16. Isolant interposé A (épaisseur : d,insulating part A)
- 17. Isolant interposé B (épaisseur : d,insulating part B)
NIT 257 §5.3.2 RACCORD AUX RIVES DE TOITURES PLATES
On peut assurer l'étanchéité à l'eau de la partie supérieure de l'ETICS en prolongeant l'étanchéité de toiture, appliquée généralement sur un couvre-mur, et soit en la raccordant à un profilé de rive (voir figures 71 et 72, p. 65), soit en la recouvrant d'un couronnement de préférence métallique (voir figure 68, p. 64). L'utilisation de couronnements en pierre naturelle ou en béton (pourvus d'un larmier sur la face inférieure) est possible, mais n'est pas conseillée, notamment du fait qu'ils n'offrent pas à eux seuls de protection verticale contre les pluies à leur jonction avec l'ETICS (voir figure 69, p. 64). Dans tous les cas, les raccords doivent empêcher les infiltrations d'eau. Des rejets d'eau placés au droit des jonctions entre les éléments du couronnement permettent en outre d'éviter les effets d'une éventuelle détérioration du jointoiement (voir figure 70, p. 64).
Un dépassant suffisant doit être prévu afin d'écarter efficacement l'eau ruisselante du parement et de permettre l'enduisage jusqu'en butée du couvre-mur. Le larmier doit se situer à au moins 3 cm du plan de la façade parachevée et protéger l'enduit sur une hauteur minimale de 5 cm. En cas d'exposition sévère aux pluies battantes, une hauteur supérieure est recommandée (voir informations techniques délivrées par le fabricant).
Si l'épaisseur d'isolant est importante, il s'avère parfois nécessaire de prendre des dispositions particulières telles que l'installation d'équerres ou de profilés adaptés pour soutenir le couronnement et son support.
Le façadier intervient après la mise en place du couronnement et/ou du profilé de rive (voir figure 66). L'ETICS est appliqué en butée contre le dispositif de couronnement. Une bande d'étanchéité comprimée est posée à la jonction entre le panneau isolant et l'étanchéité de l'acrotère (ou son support). Afin de limiter le risque de fissuration horizontale dans la partie supérieure de l'enduit, ce dernier est coupé à la jonction avec l'élément en butée. Il est conseillé de parachever cette jonction au moyen d'un joint souple adapté.
La transition entre le mur extérieur et la toiture plate doit être intégrée en tant que noeud constructif selon la réglementation PEB. On assurera généralement la continuité des couches d'isolation à l'aide d'éléments isolants interposés (règle de base n° 2). Ces éléments doivent par ailleurs satisfaire simultanément à trois conditions (voir Annexe B, p. 123).
Un noeud conforme peut être réalisé selon les deux procédés suivants :
- en utilisant un bloc constructif thermiquement isolant. Bien que très répandue, cette solution présente, d'après nous, le désavantage d'exposer le mur de l'acrotère aux variations thermiques du climat extérieur et aux éventuels risques de dégradation de son parachèvement (en particulier l'ETICS) (voir figure 71, p. 65)
- en recouvrant le mur de l'acrotère au moyen d'une isolation thermique (voir figure 72, p. 65).
5.3.2.2 Recouvrement de l'acrotère par des couches d'isolation thermique
Si l'on opte pour le second procédé (voir figure 72, p. 65), le noeud est conforme (voir Annexe B, p. 123) lorsque les couches d'isolation interposées de l'acrotère sont telles que :
- leur conductivité thermique (?insulating part) est inférieure ou égale à 0,2 W/m.K. En règle générale, on utilise des matériaux d'isolation présentant une valeur ? comparable à celles des isolants de la toiture et de l'ETICS. Les épaisseurs nécessaires (d,insulating part) dépendent de la conductivité thermique précitée, mais aussi des résistances thermiques des isolations de l'ETICS et de la toiture, excepté pour des niveaux d'isolation élevés de ces derniers, soit des résistances thermiques supérieures à 4 m².K/W (isolant d'une valeur ? de 0,04 W/m.K et d'au moins 16 cm d'épaisseur, par exemple).