Buildwise, au service du secteur de la construction

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Depuis la mi-novembre 2022, le Centre Scientifique et Technique de la Construction affiche fièrement sa nouvelle identité. Ne dites plus « CSTC », mais « Buildwise » !

De toute évidence, ce changement radical d’identité ne s’est pas fait sur un coup de tête. Il reflète avant tout la nouvelle stratégie définie par notre Centre, qui vise à mieux soutenir les entrepreneurs du secteur de la construction. Pourquoi est-ce important ? Parce que la construction fait aujourd’hui face à de nombreux défis, synonymes d’opportunités, certes, mais qui se révèlent parfois extrêmement complexes.

Pour vous aider à y voir plus clair dans ce changement d’identité, nous avons donné la parole à quatre experts du secteur de la construction. Ces professionnels expliquent ici le rôle exact de Buildwise, mais aussi comment notre organisme vient en aide aux entrepreneurs en construction.

En tant que directeur général de Buildwise, Olivier Vandooren est l’une des figures de proue du changement d’identité de notre organisme et de sa nouvelle ligne directrice.

Qu’est-ce qui a incité le CSTC, un organisme pourtant bien connu dans le secteur de la construction, à changer d’identité ?

Notre nouveau nom est tout sauf un rebranding superficiel. Il est avant tout le résultat d’une révision profonde de la stratégie de notre organisme, si bien que l’ancien logo « CSTC » ne reflétait plus notre mission. La révision de notre stratégie était indispensable compte tenu des défis sociétaux et sectoriels auxquels le secteur de la construction fait face. Pour relever ces nombreux défis, nous devons faire parvenir les innovations jusque sur les chantiers, stimuler la collaboration dans un secteur de la construction encore trop fragmenté, et chercher des solutions pour les différentes disciplines et chaînes de valeur du secteur.

N’est-il pas dommage de voir disparaître le CSTC ?

Le CSTC est loin de disparaître ! Durant plus de soixante ans, notre Centre a accumulé les connaissances et une expertise via son large réseau au sein du secteur de la construction. Ces savoirs et ce réseau conservent une importance cruciale, mais nous souhaitons aller plus loin. Les défis sociétaux nous obligent à opérer des changements concrets sur le terrain et Buildwise est idéalement placé pour amorcer ces changements et apporter le soutien nécessaire.

 

Buildwise partage-t-il les ambitions formulées en 2021 par l’ancien CSTC ?

Bien sûr. Nos priorités pour 2025 restent à l’ordre du jour. Le Green Deal, par exemple, conserve toute notre attention. Il n’est pas uniquement synonyme de défis complexes à relever. Il offre aussi de belles opportunités à notre secteur, son incidence dans le domaine de la construction étant significative. Pensons aussi à la numérisation, toujours plus essentielle pour accroître la productivité dans notre secteur, que ce soit pour garantir des prix de logement abordables ou la viabilité des entreprises de construction. Enfin, nous continuerons à soutenir les entrepreneurs pour les aider à répondre à leurs besoins quotidiens. Nos Comités Techniques restent un lien crucial avec ces entrepreneurs, mais aussi la solution idéale pour anticiper leurs besoins de recherche et faire venir les solutions jusque sur les chantiers.

Buildwise a donc été bâti sur les valeurs de l’ancien CSTC ?

Absolument, et il s’agit de fondations solides ! Lors de la création du CSTC, notre fondateur Pierre Holoffe nous a confié une mission cruciale : "ne jamais craindre les méthodes de travail innovantes, mais toujours les embrasser". Fidèles à cette philosophie, nous opérons aujourd’hui des changements plus que nécessaires à nos méthodes de travail. Les évolutions seront par ailleurs plus nombreuses et récurrentes que par le passé. En ces temps agités, Buildwise souhaite faire office de guide capable d’unifier, de motiver et de transformer le secteur de la construction en vue de relever avec enthousiasme les défis technologiques, économiques et sociétaux.

Buildwise veut donc être encore plus proche du terrain et y encourager l'adoption des connaissances et solutions qui permettent d'augmenter la qualité, la productivité et la durabilité. Quelles sont les prochaines étapes ?

Tout d'abord, nous nous appuyons sur nos services existants pour les rendre encore plus accessibles et plus performants. La Division des Avis techniques a, par exemple, amélioré sa réactivité aux questions de nos membres en réduisant les temps d'attente. En outre, une application vidéo permet à présent aux entrepreneurs de poser des questions par appel vidéo. Ils peuvent ainsi montrer des images en direct de leur chantier et échanger facilement des documents. Nous lançons également de nouvelles initiatives, telles que les deux Buildwise Experience showrooms qui ouvriront leurs portes en début d'année prochaine, et qui feront la démonstration à nos membres de nouvelles technologies adaptées à leurs besoins.

Johan Willemen, président du conseil d’administration de Buildwise, place lui aussi beaucoup d’espoirs dans la nouvelle ligne directrice adoptée par l’organisme.

Buildwise n’est pas qu’un nouveau nom pour le CSTC : quels changements ont motivé le repositionnement du Centre ?

Le secteur de la construction se trouve à un moment clé. Nous devons nous réinventer pour être plus durable, plus rentable et répondre aux besoins changeant des clients. En tant que Centre de recherche et d’innovation du secteur, Buildwise doit guider et accompagner les entreprises dans cette transformation d’un point de vue technique, mais aussi organisationnel. La bonne gestion des entreprises et l’organisation des chantiers, grands ou petits, sont des facteurs clés du succès.

Buildwise est un nouveau nom, mais il est fondé sur 65 ans de recherche. Comment Buildwise s’appuie-t-il sur les connaissances que le CSTC a accumulées pendant toutes ces années ?

La recherche guidée par les besoins des entreprises présentes au sein des différents Comités Techniques a toujours été au cœur de l’action de Buildwise. Nous en sommes d’ailleurs très fiers, car ce lien direct entre la recherche et le terrain est unique. Nous voulons aller encore plus loin en veillant à ce que ces innovations soient réellement appliquées sur les chantiers et dans les entreprises. Il faut donc atteindre un plus grand nombre d’entreprises. C’est sur ce point que Buildwise travaille ces dernières années et nous sommes sur la bonne voie puisqu'en 2021, une part supplémentaire de 30% d'entrepreneurs ont fait appel aux connaissances de Buildwise par rapport à 2020.

« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » est une expression qui s’applique également au secteur belge de la construction. Quel rôle voyez-vous jouer Buildwise dans ce domaine ?

Le secteur de la construction a la particularité d’être très fragmenté, c’est-à-dire que de nombreuses entreprises différentes doivent collaborer pour fournir au client l’ouvrage commandé. Buildwise a une position centrale et doit pouvoir ainsi réunir les différents acteurs pour les rendre plus efficaces. Buildwise veut amplifier ce rôle fédérateur non seulement au sein de notre secteur, mais aussi en collaborant avec d’autres organismes.

Quelles sont selon vous les plus grandes opportunités pour faire avancer le secteur de la construction ?

Le secteur doit se réinventer pour être plus durable, mais aussi plus rentable. La société a pris conscience que nous devons changer nos modes de fonctionnement. D’un point de vue économique, mais surtout sociétal, le secteur de la construction sera un acteur clé de ce changement. Les nouvelles technologies doivent aussi nous permettre d’être plus rentables et de rendre le bâtiment abordable pour un plus grand nombre. Nous avons beaucoup à changer et l’ambition de Buildwise est d’être un acteur clé pour encourager et contribuer à ces changements.

Quel engagement Buildwise prend-il vis-à-vis des entrepreneurs ?

Initiée en 2019 avec le plan « Give Me Five », cette transformation reflète un engagement fort vis-à-vis des entrepreneurs : être un guide inspirant, capable de stimuler la modernisation du secteur et l’adoption de techniques innovantes pour plus de durabilité et d’efficacité. En tant qu’entrepreneurs, nous sommes donc au cœur de ce programme d’Ambitions 2025.

 

 

Niko Demeester, CEO d’Embuild, vient d’achever la supervision du changement d’identité de son propre organisme. Lui aussi se montre enthousiaste face à la nouvelle ligne directrice suivie par Buildwise.

Le CSTC change de nom peu après le changement d’identité de la Confédération Construction, désormais appelée « Embuild ». Est-ce un hasard selon vous ?

Non, certainement pas. Les deux organismes se devaient d’adopter un nom plus moderne. Le secteur de la construction a fortement évolué ces dernières années. Il utilise des techniques toujours plus avancées et n’est donc plus le même qu’il y a dix ou vingt ans. Un changement de nom s’imposait donc aussi pour le CSTC s’il voulait rester attractif pour les jeunes générations de professionnels. Nous avons reçu de nombreuses réactions positives au sujet de notre nouvelle identité et je suis sûr qu’il en sera de même pour Buildwise. Moi, en tous cas, je suis fan !

Dans quelle mesure le changement de nom du CSTC est-il lié aux évolutions toujours plus nombreuses et fréquentes dans le secteur de la construction ?

Je pense que l’un et l’autre sont absolument indissociables. Notre secteur est de plus en plus empreint de numérique, de technologie, de durabilité, de propreté et de sécurité, mais nous faisons toujours face à un problème de taille : le public associe encore les activités de construction à un dur labeur, manuel et salissant. Or, il n’y a rien de moins vrai. Nous devons changer les idées préconçues du public, ce qu’un nouveau nom et un nouveau logo devraient faciliter.

Le secteur de la construction est un secteur de grande taille et visiblement très fragmenté. Comment ces caractéristiques influencent-elles les évolutions aujourd’hui en marche ?

La fragmentation du secteur découle du haut degré de spécialisation requis en construction. Pour livrer un travail de qualité, les entreprises de construction doivent se spécialiser autour de certains produits et de certaines techniques. Cette fragmentation n’entrave donc en rien les évolutions techniques, c’est même le contraire, mais l’évolution des processus et des modèles de collaboration devient ainsi, il est vrai, un rien plus compliquée. C’est pourquoi il est important d’investir dans le concept d’équipe de construction, dans le BIM et dans les autres nouveautés du secteur. De cette façon, nous pourrons maximiser la valeur ajoutée de chaque maillon de la chaîne de construction.

Comment évaluez-vous le niveau de résilience du secteur de la construction ? À quoi devons-nous faire attention ?

Nous devons trouver suffisamment de personnes désireuses de travailler dans le secteur. Cette tâche est actuellement loin d’être une sinécure. Le nombre de travailleurs qui quittent le secteur est supérieur au nombre de travailleurs qui le rejoignent, et ce, malgré les campagnes qui tentent d’inverser la tendance. Heureusement, le secteur de la construction s’adapte à cette baisse de main-d’œuvre via l’automatisation et même via la robotisation. Un nombre croissant d’éléments constructifs peuvent désormais être produits en atelier, ce qui limite le travail sur chantier à l’assemblage de ces éléments. De ce fait, nous pouvons accomplir plus avec la main-d’œuvre disponible et réduire les erreurs commises par la même occasion.

En quoi le secteur de la construction est-il différent en Belgique ? Que pouvons-nous apprendre des autres pays ?

Notre secteur de la construction se compose surtout de petites et moyennes entreprises. C’est moins le cas à l’étranger. De ce fait, le secteur belge de la construction se dirige irrémédiablement vers des économies d’échelle qui entraîneront une croissance et des rachats d’entreprises. Nous avons aussi beaucoup à apprendre de nos voisins en matière de numérisation et d’industrialisation. Nous avons fait des avancées dans ces domaines au cours des dernières années, certes, mais nous avons toujours du mal à rattraper notre retard. À nous d’accomplir les efforts nécessaires pour nous mettre à niveau dans les années à venir.

À l’instar de Buildwise, la Bouwunie agit elle aussi fortement dans l’intérêt des indépendants et des PME du secteur de la construction. Son administrateur délégué, Jean-Pierre Waeytens, fait également preuve d’enthousiasme face à notre rebranding.

Quels sont, selon vous, les principaux défis qu’il faudra relever à l’avenir dans le secteur de la construction ?

J’en vois plusieurs. La numérisation est un défi auquel nous sommes confrontés depuis un moment déjà, mais son importance ne faiblira certainement pas dans les années à venir. La numérisation a le pouvoir de faciliter le processus de construction. Encore faut-il que les entreprises osent sauter le pas. Bien sûr, nos PME et indépendants doivent aussi suivre la mouvance en matière de durabilité et d’écologie. Le mode de construction circulaire n’est plus un concept futuriste, mais bien la réalité du terrain. Enfin, n’oublions pas la paperasse à gérer. Plus que jamais, les entrepreneurs de construction devront veiller à ne pas se laisser dépasser par le volet administratif.

Les entreprises de construction belges sont-elles bonnes élèves en matière d’innovation dans leur secteur ?

Le secteur de la construction est plutôt de nature conservatrice, ne nous voilons pas la face. Cependant, il existe des entreprises pionnières qui s’intéressent à l’innovation depuis un bon moment et qui ont ouvert la voie aux autres. C’est désormais aux organismes tels que Buildwise et la Bouwunie d’encourager les retardataires à emprunter le chemin qui a été tracé pour eux. Fort heureusement, nous constatons un réel bon vouloir auprès de nos entreprises belges, qui perçoivent les avantages de l’innovation. Avec le temps, le secteur entier devrait donc embrasser l’innovation et les avancées technologiques.

Selon vous, comment Buildwise peut-il stimuler l’innovation ?

Buildwise mène des travaux de recherche aussi utiles qu’intéressants. Il est donc crucial d’en partager les résultats avec l’ensemble du secteur. Comment ? Grâce à leur application directe via des outils, des astuces, des ateliers et des conseils à la fois simples, pratiques et accessibles. Il est inutile de garder jalousement ces résultats en haut de notre tour d’ivoire. Il faut les partager sur le terrain.

Que pensez-vous du repositionnement du CSTC, qui donne aujourd’hui lieu à Buildwise ?

Ces dernières années, Buildwise est parvenu à se détacher de son côté académique et même désuet. L’organisme se sent aujourd’hui nettement plus accessible qu’autrefois et s’exprime de plus en plus comme les indépendants et les PME l’entendent. Résultat : son public est nettement plus vaste et c’est précisément ce qu’il vise. Le nom « Buildwise » illustre parfaitement cette pointe de modernité et ce que l’organisme entend devenir.

La numérisation agit-elle comme un levier capable d’améliorer et d’accélérer la qualité du travail tout en répondant mieux aux besoins des clients ? Le cas échéant, comment une PME peut-elle accélérer sa courbe d’apprentissage ?

L’histoire nous prouve que la numérisation agit bel et bien comme un levier. Cependant, nous devons veiller à ne pas numériser par plaisir, mais bien par nécessité. La touche humaine est et restera élémentaire au sein du secteur de la construction. La numérisation doit se contenter de nous aider à mesurer ou calculer de façon plus juste, à simplifier des procédés ou à limiter la surcharge administrative. Il est donc de notre devoir de convaincre nos entreprises de construction de l’intérêt de cet outil d’avenir.

Afin d’accélérer la courbe d’apprentissage, Buildwise se doit d’être le porte-parole de nos entrepreneurs. La numérisation doit aussi faire preuve de son utilité. Pour ce faire, il est indispensable de parler le langage des entrepreneurs et d’adopter une approche proactive via des formations ou des modules de démonstration appropriés.

Le secteur à son mot à dire sur notre rebranding

Grâce aux représentants qui siègent dans nos Comités Techniques, Buildwise est en phase avec la réalité quotidienne des professionnels de la construction. Leur avis sur notre rebranding compte énormément à nos yeux. Nous avons donc donné voix au chapitre à quatre entrepreneurs de construction.

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