Raccord entre l'ETICS et la plinthe isolée - Volume protégé situé en-dessous du niveau du sol

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Numéro de réference:
1401
Date de publication:
01/08/2016
Éléments de construction:
Structure portante:
La source:

  • 1. Maçonnerie portante
  • 2. Barrière anticapillaire
  • 3. Étanchéité
  • 4. Membrane à excroissances
  • 5. Gravier (drainage)
  • 6. Plinthe
  • 7. Isolant de socle résistant à l'humidité
    (épaisseur : d,isol socle)
  • 8. Profilé de départ en PVC
  • 9. Bande d'étanchéité comprimée
  • 10. Panneau d'isolation (ETICS)(épaisseur : d,isol ETICS)
  • 11. Colle (ETICS)
  • 12. Enduit (ETICS)
  • 13. Enduit intérieur
  • 14. Bloc constructif isolant (épaisseur : d,insulating part)
  • 15. Finition
  • 16. Chape
  • 17. Membrane éventuelle
  • 18. Isolation acoustique
  • 19. Étanchéité à l'air éventuelle
  • 20. Isolation thermique du plancher
    (épaisseur : d,isol plancher)
  • 21. Dalle portante (béton armé coulé, par exemple)
  • 22. Maçonnerie enterrée
  • 23. Matériau drainant
  • 24. Collecteur
  • 25. Filtre
  • 26. Isolation du mur enterré (épaisseur : d,isol mur enterré)

NIT 257 §5.1.1 RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES

Que ce soit en construction neuve ou en rénovation, le départ de l'ETICS à au moins 30 cm au-dessus du niveau du sol extérieur est recommandé (voir figure 44) :
- au-dessus de la barrière anticapillaire du mur. En rénovation, les problèmes éventuels, comme l'humidification du mur par remontées capillaires, doivent être résolus préalablement à la pose du système
- au-dessus de la zone d'éclaboussure (eaux de rejaillissement)
- à partir d'une zone de choc admissible pour le système.

On recommande de prévoir la pose d'une plinthe isolée (voir § 5.1.2) en guise de socle. Il est en outre conseillé d'aménager une zone de gravillons d'au moins 30 cm de large aux abords du bâtiment. Cette zone permet de limiter le risque d'éclaboussure de la façade, de favoriser le drainage des eaux de surface, mais aussi d'éviter la proximité de la végétation et les risques de chocs liés au jardinage.

Signalons qu'en règle générale, le façadier se charge uniquement de l'isolation des murs non enterrés (travaux d'ETICS, mais aussi parfois isolation et parachèvement du socle).

NIT 257 §5.1.2 PLINTHE ISOLÉE (SOCLE)

La plinthe isolée sera composée d'un matériau résistant aux chocs (revêtement apte à l'usage en pierre naturelle ou en béton, par exemple) et d'un isolant de socle résistant à l'humidité (en polystyrène extrudé (XPS), par exemple). Une étanchéité adaptée doit être prévue en pied de mur.

La plinthe isolée peut être réalisée au moyen de pierres naturelles agrafées, par exemple (voir NIT 146 [C1] en cours de révision). Elles sont fixées au support à travers l'isolant par l'intermédiaire de fixations mécaniques.

Lorsque le risque de décollement et de chute de la plinthe est limité (grâce à la présence d'un talon de fondation, par exemple), on peut envisager d'encoller cette dernière sur l'isolant de socle à l'aide d'une colle adaptée (voir articles Buildwise n° 2011/4.11 [G2] et n° 2015/4.09 [G3]).

Le parachèvement de l'isolant de socle au moyen d'un système d'enduit adapté (spécialement formulé pour cet usage) n'est pas exclu, mais il est déconseillé en raison de la forte exposition du soubassement. Si l'on opte pour cette technique, il est recommandé de marquer la séparation entre le système d'enduit du soubassement et celui de la façade, afin de permettre un entretien et une réparation plus aisés et localisés. Une couleur distincte permet en outre d'éviter les nuances d'aspect par rapport au reste de la façade.

L'isolation des murs contre terre et des murs de soubassement doit être combinée à une protection mécanique de l'isolant (lors des remblais, par exemple) et à une étanchéité (protection contre les eaux de ruissellement et éventuellement contre la nappe phréatique, par exemple : voir NIT 250 [C12]).

L'isolation spécifique du pied de mur (isolation du socle) et son parachèvement ainsi que les éventuelles fixations mécaniques doivent être pris en considération dans le calcul du coefficient de transmission thermique (valeur U). Les transitions entre cet isolant de socle et les différentes couches d'isolation des parois de déperditions doivent être intégrées en tant que noeuds constructifs selon la réglementation PEB. Les solutions spécifiques pour la réalisation des raccords en fonction de la définition du volume protégé sont décrites aux paragraphes 5.1.3 à 5.1.5 (p. 50 à 53).

NIT 257 §5.1.3 RACCORD ENTRE L'ETICS ET LA PLINTHE ISOLÉE

Le façadier intervient après les travaux d'isolation et de parachèvement du socle.

Les raccords doivent être conçus et réalisés conformément aux recommandations générales (voir § 5.1.1, p. 49) et de manière à ce que la continuité des couches d'isolation soit assurée, que l'eau ne puisse pas s'infiltrer ni stagner à la jonction, et que la face apparente de l'enduit de l'ETICS soit en saillie d'environ 2 cm par rapport à la plinthe. Cette saillie permettra d'écarter les eaux de pluie ruisselant sur la façade et de faciliter la jonction au moyen d'un profilé de départ en PVC et d'une bande d'étanchéité comprimée. Le profilé de départ doit, quant à lui, être pourvu d'un larmier efficace (voir figure 47, p. 52).

La transition entre l'isolant de socle et l'isolant de l'ETICS du mur extérieur doit également être intégrée en tant que noeud constructif selon la réglementation PEB. La continuité des couches d'isolation est généralement assurée grâce au contact entre l'isolant de socle et l'isolant de l'ETICS. Le noeud est conforme lorsque ces deux isolants sont en contact sur une longueur supérieure ou égale à la moitié de l'épaisseur de l'isolant de socle (sans tenir compte du profilé de départ en PVC; voir § 3.6, p. 37).
Notons qu'en l'absence de socle sous l'ETICS (si le niveau 0 n'appartient pas au volume protégé, par exemple), on peut soit démarrer ce dernier au moyen d'un profilé de départ à l'âme pleine fixé au support, soit parachever la face inférieure de l'isolant de l'ETICS à l'aide de l'enduit.
NIT 257 §5.1.5 VOLUME PROTÉGÉ PARTIELLEMENT ENTERRÉ
Lorsque le plancher n'appartient pas à la surface de déperdition thermique (pas de transition entre l'isolation de façade et l'isolation de plancher, comme dans les caves aménagées au sein du volume protégé), la transition entre l'isolant de socle et l'isolant du mur enterré doit être intégrée en tant que noeud constructif selon la réglementation PEB.
La continuité des couches d'isolation au droit des noeuds constructifs est généralement obtenue en assurant la longueur de contact minimale entre les couches d'isolation (règle de base n° 1) éventuellement séparées par une membrane d'étanchéité (cette séparation ne constitue pas un noeud constructif selon la réglementation PEB) (voir figure 50).
Le noeud est conforme (voir Annexe B, p. 123) lorsque l'isolant de socle et l'isolant du mur enterré sont en contact direct, et ce, sur au moins la moitié de l'épaisseur la plus réduite parmi celle de l'isolant du mur enterré et celle de l'isolant du socle.
Le façadier ne se charge pas de l'isolation de la maçonnerie enterrée, mais uniquement de l'isolation du socle (qui correspond en général aussi à la partie faiblement enterrée de l'isolant). Il intervient après les travaux d'étanchéité et d'isolation du mur, mais avant le remblai de la face à isoler. Il convient de contrôler les niveaux (supérieur et inférieur) à respecter.
Il est à noter que si le radier en béton se trouve sous le niveau de la nappe phréatique, on prévoira une étanchéité en sous-face (de manière à ce que la pression de l'eau pousse l'étanchéité contre le béton).



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